Table ronde du Réseau des femmes de la CASCA

Droits de la personne, genres et conflits de nature culturelle, juridique et biogénétique

Jeudi 21 novembre, 14 h 30 – 15 h 50

Hors site : Local 7000, 7e étage, Harbour Centre, campus de l’Université Simon Fraser, 515 West Hastings Street, Vancouver

Présidente et organisatrice : Dr. Pauline McKenzie Aucoin (University of Ottawa/Université d’Ottawa)

Participantes :

  • Dr Ann Travers enseigne la sociologie à l’Université Simon Fraser de Vancouver. Ses recherches portent sur les enjeux entourant les athlètes transgenres, l’inclusion, le sport et la justice sociale.
  • Dr Jill LeClair est une associée de recherche au Centre for Business in Society (CBiS) de l’Université Coventry au Royaume-Uni. Ses travaux portent sur le sport, la classification et l’inclusion dans le milieu du sport et en contexte d’incapacité.
  • La professeure Patricia Barkaskas, (docteure en jurisprudence) est chargée de cours dans le programme autochtone d’études juridiques de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) à Vancouver, ainsi que directrice de la Clinique juridique de la communauté autochtone offerte à la Peter A. Allard School of Law, UBC.
  • Dr Christina Holmes est une anthropologue des études scientifiques et technologiques et une anthropologue médicale à l’Université St. Francis Xavier d’Antigonish, en Nouvelle-Écosse. Ses travaux de recherches portent actuellement sur les défis posés par les technologies émergentes, les questions éthiques et les études sur la légitimité.

Cette table ronde portera sur des questions et conflits entourant les droits de la personne, les genres, les identités intersexuées et transgenres, l’influence du biopouvoir par l’entremise de pratiques réglementaires, et les politiques publiques, des éléments tous associés aux processus de classification qui génèrent des critères d’inclusion et d’exclusion en fonction de catégories de genre, processus définis dans le cadre des compétitions sportives internationales et encadrant ces compétitions, un milieu où un savoir culturel profondément ancré et un pouvoir biogénétique s’entrecroisent (Henne 2002; Foucault 2007). Les enjeux que soulèvent les systèmes de classification actuels comprennent la question éthique toujours actuelle entourant les tests biogénétiques, l’exclusion des diverses manifestations corporelles naturelles de genre, la vie privée, ainsi que la prise de conscience accrue du fait que les connaissances scientifiques actuelles peinent à saisir non seulement la complexité des variations de genre, mais également en quoi celles-ci pourraient ou non représenter un avantage en contexte de compétition (comme le démontrent les récentes restrictions imposées à Caster Semenya). Dans le contexte de la scène sportive, qui est encore aujourd’hui assujettie aux limites du modèle occidental culturellement éclairé de binarité des genres (Rupert 2011), on peut en outre s’interroger sur l’équité d’une classification qui tente d’établir des « catégories d’équivalence » aux fins de la compétition. Pour enrichir le débat sur cette question, nous pourrons noter que les compétitions sportives en contexte autochtone et dans certains autres contextes non occidentaux se déroulent selon des systèmes de genres non binaires, par exemple certains reconnaissent l’humain comme un être bispirituel; ces modèles offrent d’autres options pouvant contribuer à réduire l’exclusion à l’avenir au sein des systèmes internationaux du sport.

Les coordonnatrices du Réseau des femmes sont Heather Howard et Pauline McKenzie Aucoin. Pour d’autres renseignements, veuillez communiquer avec Heather Howard, howardh@msu.edu.

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